[ILE-DE-FRANCE] Enquête dans un élevage "plein air" de poules pondeuses. (JANVIER 2020)
Reçue anonymement : Enquête filmée dans un élevage "plein air" de poules pondeuses en région parisienne.
VIDEO
Reçu anonymement :
"Communiqué de presse
« Enquête dans un
élevage plein air de poules pondeuses, en Île-de-France. »
Les centaines de poules de cet élevage
« plein air » vivent une partie considérable de leur
temps dans ce bâtiment : du couché du soleil jusqu'au levé du
jour. Celui-ci est leur abri pour la nuit et également l'endroit où
elles sont censées pondre les œufs que commercialise ensuite
l'élevage.
Elles disposent d'une longue barre métallique en
guise de perchoir pour dormir, d'une mangeoire en dessous, et vivent
au dessus des grosses grilles métalliques à travers lesquelles
tombent et s'amoncellent leurs excréments. Ceux-ci n'étant pas
ramassés régulièrement, ils dégagent des matières toxiques qui
contaminent l'air ambiant. Une exposition longue à ce type d'air
pollué est très certainement néfaste pour leur système
respiratoire et leur bien-être général.
Les poules ont
accès à l'extérieur par des trappes qui leurs sont ouvertes au
levé du jour et sont fermées la nuit. Elles peuvent profiter de
plusieurs milliers de mètres carrés de terrain entourés de
grillages pour éviter qu'elles aillent sur la route, ou qu'elles
soient attaquées par des prédateurs et prédatrices. Ceci étant
bien mieux que la plupart des conditions de détentions que
connaissent la plupart des poules pondeuses en France, cela ne suffit
pas à satisfaire leurs besoins fondamentaux. Comme vous pouvez le
voir sur la vidéo, la majorité d'entre elles sont extrêmement
déplumées, ce qui est un signe de mauvaise santé et/ou d'un manque
d'espace vital suffisant.
Tout comme l'espèce humaine, les
poules et les coqs sont des animaux sociaux. Ils et elles
entretiennent des relations sociales avec leurs congénères, forment
des groupes par affinité et s'organisent en mettant en place des
rangs sociaux bien définis qui leur donnent différents droits et
devoirs en fonction du rang qu'ils et elles occupent. Des groupes de
poules comportant plus de 20 personnes ont davantage de mal à
s'entendre, et si elles sont matériellement obligées de cohabiter,
les tensions peuvent mener à des bagarres ou des picages. On ne
parle pas de coqs dans les élevages de poules pondeuses, car l’œuf
étant un ovule, les coqs n'en produisent pas. Ils sont donc tués à
la naissance, lors du sexage (séparation des mâles et des
femelles). Ici, elles sont plusieurs centaines à être contraintes
de passer de nombreuses heures ensemble dans ce bâtiment, ce qui
peut donc expliquer en partie pourquoi la plupart ont eu des plumes
arrachées. L'autre explication pourrait être des maladies
non-soignées par celles et ceux qui les exploitent. Dans ce sytème
capitaliste, soigner une personne non-humaine dans un élevage est
souvent moins rentable que de la laisser avec une maladie, ou de la
tuer. Surtout pour les espèces qui ne sont généralement pas
gardées longtemps au sein des élevages, car rapidement envoyées à
l'abattoir.
Comme toutes les « poules pondeuses »,
c'est à dire, d'une race sélectionnée génétiquement pour pondre
plus que la normale, après la première année, leur rythme de ponte
diminue progressivement jusqu'à s'arrêter complètement vers leur
sixième année de vie. Cependant, si elles vivent dans un élevage,
elle ne connaîtront jamais ce phénomène, puis-qu’arrivé à ce
stade, il devient moins intéressant de les garder pour celles et
ceux qui s'en occupent uniquement dans le but de vendre leurs œufs.
Elles seront donc cédées à un abattoir, tuées et transformées en
produits, puis aussitôt remplacées par des nouvelles.
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